Date : 03/12/2022 à 14:30
- 14h30 : conférence de Didier Boudet
« Mingus, Max Roach et les autres, les enragés du swing ou quand le jazz s’engage. »
Si le jazz est à l’origine une musique de l’intime de la communauté afroaméricaine, il faudra attendre l’avènement du mouvement des droits civiques pour qu’une nouvelle génération de musiciens s’en empare avec radicalité pour en faire le vecteur des questions raciales qui agitent l’Amérique d’après-guerre.
À travers les portraits croisés des musiciens Charlie Mingus, Max Roach et Archie Shepp, Didier Boudet propose de se pencher sur le basculement du jazz en tant que courant musical à mouvement culturel et politique global, qui mènera l’Amérique vers le Civil Rights Act de 1964 « Une grande partie de la puissance de notre mouvement pour la liberté aux Etats-Unis provient de cette musique » (Martin Luther King, Berlin Jazz Festival 1964).
Didier Boudet est conférencier, journaliste et conseiller artistique.
Samedi 3 décembre, 14h30
- 20h30 : concert Nduduzo Makhathini (4et ou 5et)
Nduduzo Makhathini n’est pas un artiste émergent : depuis près d’une décennie, le pianiste bouscule la nouvelle scène jazz mondiale. Premier Sud-Africain à être signé sur l’illustre label Blue Note USA, il est l’auteur de huit album solo ; son dernier opus, In the spirit of Ntu, est paru fin mai 2022. Adoubé tant par le héraut de la scène londonienne Shabaka Hutching que par le producteur Gilles Peterson, il collectionne les récompenses prestigieuses et les nominations, lesquelles soulignent la particulière justesse de son jazz tour à tour incantatoire (Senze’Nina), festif (King Fela) voire psyché (Umlotha). Aux côtés de ses musiciens, Makhathini déroule un style inspiré et bienveillant, une dentelle mélodique qui rappelle combien la scène jazz est plurielle, et définitivement ancrée dans une ère de tous les possibles.
Samedi 3 décembre, 20h30