On n’a pas pris le temps de se dire au revoir

On n’a pas pris le temps de se dire au revoir
La Langue Pendue
Rachid Bouali

 « Ça y est, les ordres sont donnés, l’effacement de ma cité a commencé… Maudite coïncidence, malheureux hasard ! J’ai d’un côté mes souvenirs d’enfance qui s’ensablent et de l’autre petit papa qui s’enruine lentement à l’hôpital. Mais qu’est-ce qui va me rester de tout ça ?»
Le point de départ de ce projet est né d’une coïncidence : la Lionderie à Hem, cité d’enfance de Rachid Bouali, a été vidée de ses habitants, puis détruite au moment même où son père a commencé à s’en aller petit à petit. C’est à dire que ses souvenirs l’ont peu à peu quitté, et sa parole en même temps.
« Maintenant que nos maisons ne témoigneront plus et que celui qui nous rattachait à un passé que nous n’avons pas connu n’est plus là pour raconter, comment faire pour garder la mémoire de tout cela ? »
Devant la disparition imminente de son passé, Rachid Bouali replonge dans l’histoire de sa famille qui commence bien avant sa naissance, en Kabylie. Il se retrouve alors propulsé dans l’Histoire, la grande, et découvre comment certains évènements ont conditionné sa vie de jeune français fils d’immigrés.
On n’a pas pris le temps de se dire au revoir vient s’inscrire dans la lignée de la trilogie autobiographique constituée de : Cité Babel, Un jour, j’irai à Vancouver et Le jour où ma mère a rencontré John Wayne.